[One-Shot] Prisonnier De La Chambre Noire
Voilà au moins deux heures que jattends nu au milieu cette pièce, plongé dans le noir dun bandeau de velours qui occulte ma vue. Mes poignets et mes chevilles sont entravés, prisonniers de chaînes fixées aux murs de la pièce, de part et dautre de moi. Les pinces qui mordent mes seins sont reliées à dautres chaînes tendues au mur den face et forcent ma cambrure en tirant ma poitrine vers lavant.
Ma queue est enfermée dans une cage dont mon Maître garde jalousement la clé. Je nai pas été autorisé à jouir depuis trois semaines, je compte les jours, et mon esprit nest plus quun magma brûlant de pensées obscènes, embrasées par le manque de sexe. Il est devenu malléable. Je suis prêt à accepter nimporte quoi. Le plus infime caprice de mon Maître sera parole divine. À chaque instant, je me fantasme seul, nu, au milieu dune assemblée de Mâles en rut au sexe tendu. Tous ces hommes, des dizaines, peut-être des centaines, cest à moi de les soulager, de les vider docilement, sans rien attendre que le bonheur davoir satisfait leurs ardeurs viriles, davoir été utilisé comme objet sexuel, comme « vide-couilles », comme daucuns disent souvent très vulgairement. Pourtant cest ce que je suis : vulgaire, dépravé, et la chasteté narrange rien. Pourtant, ces hommes ne sont que des émanations de mon esprit. Je suis seul.
Jai presque oublié lexistence de ma queue : je ne suis quun cul, une bouche, des seins. Cela me convient mieux ainsi, je ne suis pas un envahisseur. Je préfère être envahi, jaime être possédé.
Oh, cest vrai ! Jai un plug dans le fondement. Je lavais presque oublié, depuis le temps quil est logé là.
Bruit de serrure, bruits de pas. Je tente timidement de briser le silence :
« Maître, cest vous ? »
Pas de réponse. Question stupide, évidemment que cest Lui. Qui cela pourrait-il être ?
Les pas se rapprochent. Une subtile tension sur la pince qui croque mon sein me laisse comprendre que ses doigts courent sur la chaîne qui la tend.
Je bouillonne. Je veux me jeter à ses pieds, humer son sexe à pleins poumons, le sentir en moi, mais je ne peux pas, je suis enchaîné.
Il tire brusquement sur les chaînes qui attachent mes pinces. Des décharges électriques parcourent ma poitrine jusque sous mes aisselles. Je soupire. Le plaisir que cela me procure supplante de loin la douleur.
Des mains empoignent mes fesses. Pourtant, on tire toujours sur les pinces
Il nest pas seul ? Ce nétait pas prévu. Qui est-ce ? Ils sont deux ? Peut-être même plus ? Mon Maître est-il seulement dans la pièce, ou suis-je livré à de parfaits inconnus ?
« Maître ? Vous nêtes pas seul ? »
Pas dautre réponse quun ricanement étouffé derrière moi. Maintenant jai peur. Tout ceci est allé trop loin. Je veux que lon me détache, que lon libère ma queue. Je veux retrouver ma liberté, ma virilité. Pourtant, il nen est rien. Jai renoncé à ma liberté. Esclave je suis, esclave je resterai, et ce ne sont ni la peur, ni quelque caprice, qui y changeront quoi que ce soit.
Ce sont mes fantasmes qui mont mené ici, pourquoi vouloir rebrousser chemin maintenant ? Cette situation a comme un goût dirréparable. « Sois docile et tais-toi. » Jai toujours rêvé dentendre ces ordres. Maintenant cest tout ce quil me reste à faire : être docile, et me taire.
On continue à tirer sur les pinces, et on massène en plus des claques, tour à tour sur la fesse gauche, puis droite, puis gauche. Je me tortille. Mon esprit ne sait sur quelle douleur se concentrer : elles viennent de toutes part.
On arrête de tirer sur mes seins. Voilà que les mains qui sattelaient à cette tâche, me caressent la poitrine, le dos, menserrent la mâchoire et me giflent.
À chaque coup, je murmure timidement :
« Merci, Maître. »
Cela fait rire mes bourreaux. Je ne sais même pas si lun deux est réellement mon Maître. Peu importe, sils sont ici, cest que mon Maître leur fait confiance. Je dois les servir avec les mêmes égards. Ce sont mes Maîtres.
Je nai presque plus peur. Mon esprit asservi reprend le dessus.
On retire le plug de mon cul, et bientôt, je le sens se presser contre mes lèvres. Je comprends le message : jouvre la bouche et on me le glisse dedans.
Sans le moindre instant de battement, je sens une queue se presser contre mon anus. Je gémis de plaisir. Enfin ! Une queue ! Soulagement. Délivrance.
La queue pénètre mon cul déjà trempé dexcitation sans la moindre difficulté. Je suis heureux car je suis rempli.
Les assauts commencent directement à un rythme effréné. Cette queue nest sûrement pas celle de mon Maître : il y va dhabitude beaucoup plus progressivement. Pourtant, je suis si heureux de la sentir en moi.
Tous mes muscles se contractent, surtout ceux de mes sphincters, et je décris de petits cercles avec mon cul, pour mieux sentir chaque centimètre de cette queue contre la moindre de mes muqueuses. Jagis frénétiquement, comme un qui se fait son premier fix après une période dabstinence. Rien nest contrôlé, cest organique.
Après plusieurs minutes dassauts répétés, soutenus, rapides, ponctués de caresses comme de claques, je sens la queue se raidir plus encore en moi. Il jouit. Quel bonheur de sentir ces giclées de sperme chaud en moi, et son souffle haletant contre mon oreille. Le camé a eu sa dose.
Pourtant ce nest pas fini. À peine la queue ramollie sest elle retirée, quune autre bien dure la remplace. Cette fois, mon bienfaiteur tient mes fesses à pleines mains, il plante ses ongles dans ma chair rebondie.
Pendant que lon me culbute, les tensions sur les pinces ont repris. Les coups de queue et la stimulation de mes tétons combinés me poussent au bord de lexplosion.
Mécaniquement, je tente de me débattre. Contre quoi ? Contre le plaisir ? Jai maintes fois rêvé cette situation. Je ne veux pas me libérer. Tant mieux dailleurs, car mes liens sont trop forts. Mes efforts vains et incontrôlés rendent la situation plus excitante encore. Ma chair veut se libérer, mais mon esprit veut rester enchaîné à jamais.
Cette fois-ci, les assauts durent bien plus longtemps.
Mais tout a une fin, et voilà que cette queue aussi est parcourue de soubresauts. Le sperme se déverse en moi, et vient se mêler à celui de lautre.
Je les sens, ces deux semences qui se mêlent au plus profond de mon être.
Alors, la queue se retire. On môte le plug de la bouche, et le remet à sa place, dans mon cul. Comme pour empêcher le sperme den sortir. Il restera en moi. Comme pour me faire méditer sur ma condition, me rappeler que mon rôle est de servir des Mâles et de les vider. Soit, je suis comblé ainsi.
Les deux hommes sortent sans un mot. Me voilà à nouveau seul. Qui étaient ces hommes ? Lun deux était-il au moins mon Maître ? Je ne le saurai peut-être jamais, mais peu importe, car je lui fais une confiance aveugle. Cest aussi ça, renoncer à sa liberté.
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